Mars 2020, les 31 ans du web

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Mars 2020, les 31 ans du web

Et voilà ! Nous n’avons rien vu venir. Le web a pourtant fêté ses 31 ans au mois de mars.

C’est Tim Berners-Lee, un chercheur britannique, qui a créé ce projet en 1989 baptisé « World Wide Web » (ça vous dit vaguement quelque chose ?) pour que les chercheurs du monde entier puissent échanger des informations de manière quasi instantanée.

Quelle ampleur cela a pris aujourd’hui ! Et il n’a jamais été plus utile qu’en ce moment, en pleine période de confinement lié à la pandémie du Covid-19.

Chez ID2, nous nous sommes amusés à poser quelques questions à certains de nos collaborateurs. À Yahia, cinquantenaire, qui a largement connu la période pré-web, à David, quarantenaire, et à Véronique, 31 ans tout pile. Voici leurs réponses.

Comment le web a-t-il changé ta vie (pour le meilleur ou parfois le pire)?

Yahia : «Le web m’a définitivement permis de me rapprocher de personnes dont j’avais perdu la trace. Dans mon travail, il me permet de rester à jour techniquement et m’aide à rechercher des solutions aux problèmes que je peux rencontrer.
Pourtant, il permet d’être joignable trop facilement. Et puis on a tendance à s’éparpiller plus facilement, à être moins concentré. Par ailleurs, nous avons trop d’informations. Trop d’infos tuent l’info… Mais il y a plus de bénéfique que de négatif pour moi. J’ai même du mal à me rappeler comment c’était avant internet.»

David : «Il m’a permis de trouver des informations plus facilement et plus rapidement, d’être informé sur ce qu’il se passe dans le monde. Il m’a permis aussi d’être plus proche de ma famille et de mes amis grâce aux réseaux sociaux. Enfin, j’ai pu découvrir différentes cultures et échanger sur le domaine professionnel.
Mais nous sommes devenus malheureusement « accrocs » au web et avons moins de vie privée.»

Serait-il possible pour toi d’envisager un monde sans internet? Qu’est-ce qui te manquerait le
plus? Qu’est-ce qui te manquerait le moins?

Véronique : «Un monde sans internet ? De toute évidence, il m’est à présent difficile d’imaginer un monde sans. J’ai pourtant passé une partie de mon existence sans l’utiliser, mais je n’arriverais pas à revenir en arrière. Dès lors l’utilisation d’internet s’est démocratisée, notre façon de vivre et de consommer a été bouleversée. À titre d’exemple, je ne pourrais pas me passer des réseaux sociaux ou des plateformes de streaming telles que YouTube et Netflix, je réalise également régulièrement des achats en ligne. Ce sont des activités qui me sont devenues indispensables pour ma part. Bien qu’internet a donné lieu à du bon, il a également donné lieu à du mauvais. Il est plus facile de provoquer un autre individu dissimulé derrière son ordinateur.»

Yahia : «Maintenant ? Impossible ! On peut se couper un peu d’internet, mais il nous permet de discuter avec notre famille partout dans le monde. C’est tellement plus pratique et moins cher que de prendre un avion. Et puis, j’ai besoin d’un accès internet pour mon travail. Sans, je suis bloqué. Le web est devenu une denrée nécessaire.»

Quel est selon toi l’avenir du web dans ton milieu professionnel?

David : «Le web va permettre de mettre en place une nouvelle façon de travailler, dans le cloud notamment.»

Yahia : «L’avenir, c’est plus d’abstraction et moins de contact physique. Plus de virtuel. Aujourd’hui, je travaille en télétravail et j’exécute les mêmes types de tâches, mais à distance. Plus besoin de parler aux gens. On se coupe plus du monde aussi…»

Véronique : «À l’heure actuelle, la France est en confinement. Nous n’avons plus la possibilité de sortir de chez soi à l’exception de quelques déplacements dérogatoires. Beaucoup de corps de métier ne sont pas réalisables en télétravail. Dans mon cas, j’ai la chance de pouvoir poursuivre mon activité professionnelle à distance. Il ne fait aucun doute que le télétravail est l’avenir du travail de bureau.»

 

Ce qui est amusant, c’est de constater les différences d’intérêts pour le web entre les âges.
Notre trentenaire utilise le web de façon complètement pratique sans quasiment se poser de questions, quand notre cinquantenaire garde cette idée en tête de protéger sa vie privée.
Et notre quarantenaire ? Il reste en pleine découverte de son potentiel actuel…et à venir.

Il est donc indéniable que depuis 31 ans, le web s’est insinué dans les moindres parcelles de nos vies, changeant radicalement nos modes de vie, de consommation et de pensée. Et ce n’est pas près de s’arrêter…